Taux d'occupation
Voici les taux d’occupation des urgences observés au Québec dans la dernière heure — dans plusieurs hôpitaux, pas tous:
• Royal Victoria (CUSM – site Glen) : 236 %
• Hôpital de Hull : 204 %
• Hôpital général juif : 202 %
• Hôpital de Mont-Laurier : 200 %
• Hôpital de Lanaudière : 195 %
• Hôpital de Sept-Îles : 190 %
• Hôpital général de Montréal : 187 %
• Hôpital général du Lakeshore : 187 %
• Hôpital de Saint-Jérôme : 187 %
• Hôpital de Lachine : 186 %
• Hôpital Pierre-Boucher : 185 %
• Hôpital de la Cité-de-la-Santé : 184 %
• Hôpital régional de Rimouski : 183 %
• Hôpital Le Royer : 180 %
• Hôpital de Saint-Eustache : 177 %
• Hôpital Santa Cabrini : 174 %
• CHUM : 169 %
• Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal : 163 %
• Hôpital Maisonneuve-Rosemont : 161 %
• Hôpital du Suroît : 159 %
• Hôpital de Verdun : 158 %
• Hôpital Pierre-Le Gardeur : 153 %
• Hôtel-Dieu de Sorel : 153 %
• Hôtel-Dieu de Lévis : 151 %
• IUCPQ : 150 %
• Centre hospitalier St. Mary : 150 %
• Hôpital de Maria : 150 %
Et il faut le dire clairement :ni les infrastructures, ni les effectifs n’ont été conçus pour absorber ce volume de patients, heure après heure, jour après jour.
Les salles d’urgence ont été dimensionnées pour des pointes temporaires. Les équipes ont été planifiées pour des charges variables — pas pour une saturation permanente.
Quand 150 % devient la ligne de base, il n’y a plus de marge. Plus de coussin. Plus de respiration.
Le mécanisme est pourtant bien connu :
– Manque de paramédics disponibles sur le terrain
– Délais de réponse qui s’allongent
– Urgences saturées dès l’arrivée
– Patients coincés sur civière faute de lits aux étages
– Transferts impossibles vers la réadaptation, les unités de transition ou les milieux de vie
– Ambulances immobilisées à l’hôpital
– Moins de ressources pour les appels suivants
Ce n’est pas une surprise.
Ce n’est pas un incident isolé.
Ce n’est pas une mauvaise soirée.
C’est ce qui arrive quand un système déjà tendu continue d’opérer au-delà de ce pour quoi il a été conçu.