The Soul Stones

The Soul Stones
Phyllis Cohos and some of her Soul Stones (picture courtesy of Hal Newman)

Note: La version française suit la version anglaise.

On a quiet afternoon, sunlight pooling through the window in her room at the long-term care residence in Montréal, Phyllis Cohos sits in her favourite chair, a wide hammered-copper bowl balanced gently on her lap.

Inside the bowl is a small universe: smooth river stones, each hand-painted in bright colours — suns, moons, flowers, swirling patterns, bursts of light. She picks one up, holds it delicately between her fingers, and smiles.

These are her soul stones.

It began as a small project my sister Susan Newman and my mother Phyllis dreamed up together, both imagining a day when these tiny works of love would be laid at the site of the National Paramedic Monument in Ottawa. Somewhere along the way, the stones became more than a project. They became a kind of offering. A way of keeping memories alive.

“They’re for the souls,” Phyllis said simply when asked what the stones meant to her.

Each stone represents something — gratitude, continuity, remembrance. They are painted with slow intention: bright yellow petals, spirals of green, a rising sun, a drifting moon. Every stroke is a gesture of care.

And when asked what she would want these stones to say to paramedics, she didn’t hesitate: “They have always helped me.”

She remembers the car accident years ago. She remembers the night she couldn’t breathe. She remembers the kindness — always the kindness — of the paramedics who arrived.

“They always come, and they’re kind,” she said.

So the stones are her thank-you. Her way of giving something back to the people who have carried her through fear, pain, and uncertainty — the people who show up for strangers because that is what paramedics do.

But there’s something deeper in this bowl of painted stones, something she articulated quietly, almost as if saying it out loud might make the truth too real.

“This is a long-term project,” she said softly. “I’ll be long gone. But the stones will still be there.”

These stones will outlive her. They will rest at the Monument, carrying her gratitude, her memory, her voice. In her own way, she is leaving something that will endure — a trace of herself woven into a place built to honour the lives and service of paramedics across the country.

“For me, the stones… what do they mean?” A pause. “Continuity,” she said.

Continuity of memory. Continuity of love. Continuity of the stories we tell and the stories we choose not to let fade.

Phyllis keeps photographs of the people she loves, even those long passed, because remembering them — keeping their faces and their stories close — is a kind of devotion.

“To keep people’s memories alive,” she said.

The soul stones are part of that same instinct. A belief that we honour people by keeping them present.

One day, visitors will walk through Commissioner’s Park, near Dow’s Lake in Ottawa, where the National Paramedic Monument will stand. Somewhere on the site, they may notice a few small painted stones at the base. They won’t know who placed them. They won’t know the woman who sat in her chair painting suns and flowers.

But the stones will be there.

A way of saying thank you to the paramedics who helped her — and to all the paramedics who will never be forgotten. One soul stone at a time.


You can donate to the campaign to build the National Paramedic Monument by clicking on the following link:

Paramedic Monument | Fundraising for the Canadian Paramedic Monument

Les pierres d’âme

Par un après-midi tranquille, alors que la lumière du soleil s’étend doucement à travers la fenêtre de sa chambre dans la résidence de soins de longue durée à Montréal, Phyllis Cohos est assise dans son fauteuil préféré, un large bol en cuivre martelé posé délicatement sur ses genoux.

À l’intérieur du bol se trouve un petit univers : des galets de rivière lisses, chacun peint à la main dans des couleurs vives — soleils, lunes, fleurs, motifs en spirale, éclats de lumière. Elle en prend un, le tient délicatement entre ses doigts et sourit.

Ce sont ses pierres d’âme.

Tout a commencé comme un petit projet imaginé par ma sœur, Susan Newman, et ma mère, Phyllis. Elles rêvaient toutes les deux du jour où ces petites œuvres d’amour seraient déposées sur le site du Monument national des paramédics à Ottawa. En cours de route, les pierres sont devenues plus qu’un projet. Elles sont devenues une sorte d’offrande. Une façon de garder les souvenirs vivants.

« Elles sont pour les âmes », a-t-elle simplement dit lorsqu’on lui a demandé ce que ces pierres représentaient pour elle.

Chaque pierre représente quelque chose — la gratitude, la continuité, la mémoire. Elles sont peintes avec lenteur et intention : des pétales jaune vif, des spirales vertes, un soleil levant, une lune flottante. Chaque coup de pinceau est un geste de soin.

Et lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle aimerait que ces pierres disent aux paramédics, elle n’a pas hésité : « Ils m’ont toujours aidée. »

Elle se souvient de l’accident de voiture, il y a des années. Elle se souvient de la nuit où elle n’arrivait plus à respirer. Elle se souvient de la gentillesse — toujours la gentillesse — des paramédics qui sont arrivés.

« Ils viennent toujours, et ils sont gentils », a-t-elle dit.

Alors ces pierres sont son merci. Sa façon de redonner quelque chose à celles et ceux qui l’ont portée à travers la peur, la douleur et l’incertitude — les personnes qui se présentent pour des inconnus parce que c’est ce que font les paramédics.

Mais il y a quelque chose de plus profond dans ce bol de pierres peintes, quelque chose qu’elle a formulé doucement, presque comme si le dire à voix haute risquait de rendre cette vérité trop réelle.

« C’est un projet à long terme », dit-elle d’une voix douce. « Je serai partie depuis longtemps. Mais les pierres, elles, seront toujours là. »

Ces pierres lui survivront. Elles reposeront au Monument, portant sa gratitude, sa mémoire, sa voix. À sa façon, elle laisse quelque chose qui durera — une trace d’elle-même tissée dans un lieu créé pour honorer la vie et le service des paramédics à travers le pays.

« Pour moi, les pierres… qu’est-ce qu’elles signifient ? » Une pause. « La continuité », dit-elle.

La continuité de la mémoire. La continuité de l’amour. La continuité des histoires que l’on raconte et de celles que l’on refuse de laisser disparaître.

Phyllis garde des photographies des gens qu’elle aime, même ceux qui sont partis depuis longtemps, parce que se souvenir d’eux — garder leurs visages et leurs histoires tout près — est une forme de dévotion.

« Garder les souvenirs vivants », dit-elle.

Les pierres d’âme s’inscrivent dans ce même instinct. La conviction que l’on honore les personnes en les maintenant présentes.

Un jour, des visiteurs marcheront dans le parc du lac Dow, à Ottawa, où se dressera le Monument national des paramédics. Quelque part sur le site, ils remarqueront peut-être quelques petites pierres peintes au pied de la structure. Ils ne sauront pas qui les a laissées là. Ils ne connaîtront pas la femme qui, assise dans son fauteuil, peignait des soleils et des fleurs.

Mais les pierres seront là.

La façon de dire merci aux paramédics qui l’ont aidée — et à tous les paramédics dont on ne perdra jamais la mémoire. Une pierre d’âme à la fois.


Vous pouvez faire un don à la campagne pour bâtir le Monument national des paramédics en cliquant sur le lien suivant :

Paramedic Monument | Fundraising for the Canadian Paramedic Monument

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