Valleyfield - un samedi matin
Hier matin, une patiente a été transportée en ambulance au centre hospitalier de Surôit à Valleyfield.
À son arrivée à l’urgence, aucune civière n’était disponible.
L’urgence ne disposait pas non plus de moniteurs cardiaques pour assurer la surveillance requise. En conséquence, les paramédics ont dû rester auprès de la patiente pour assurer cette surveillance continue.
Une première équipe de paramédics est demeurée sur place environ 1 h 30. Une seconde équipe a ensuite pris la relève et est restée près de 3 heures supplémentaires.
Au total, deux paramédics sont restés assignés à cette même patiente depuis environ 5 h 35, sans pouvoir être libérés pour répondre à d’autres appels.
Les proches décrivent des paramédics attentionnés, rigoureux et professionnels, offrant un service exemplaire. Ils soulignent toutefois le malaise ressenti en constatant que, pendant ce temps, ces ressources n’étaient pas disponibles pour d’autres urgences dans la communauté.
Au moment du départ de la patiente de l’hôpital, sept ou huit équipes des paramédics étaient toujours en attente, certaines depuis un certain temps, en plus de la présence de superviseurs.
Selon les informations reçues, les principaux facteurs expliquant cette situation étaient :
- l’absence de lits disponibles à l’urgence ;
- l’absence d’équipement permettant à l’urgence d’assumer la surveillance requise, obligeant les paramédics à rester auprès de la patiente.
Un proche résume la situation ainsi :« Deux paramédics sont “gelés” depuis des heures. Quelle perte de ressources. Ce n’est pas normal. »