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Lettre : Le droit de mourir à l’hôpital de votre ville

Lettre : Le droit de mourir à l’hôpital de votre ville

(22-02-2024)
Nous recevons des lettres. Toutes ne concernent pas l’accès aux soins préhospitaliers d’urgence. Celui-ci parle du droit de mourir dans l’hôpital de sa propre ville. C'est très puissant et déchirant – et je suis touché que l'auteur de cette lettre ait choisi de la partager avec La Dernière Ambulance.

We receive letters. Not all of them are about access to emergency prehospital care. This one talks about the right to die in one's own hometown hospital. It's very powerful and heartbreaking – and I am touched the author of this letter chose to share it with La Derniere Ambulance.


En 1980 un nouveau CLSC est bâti et il est ouvert pour des soins de service. Un peu après l’ouverture, mon père : Gilbert Ladouceur, laisse sa carrière très payante dans l’industrie de pâte et papier et deviens le Directeur général d’exécutif du CLSC de Témiscaming. Il passe 25 ans dans le poste. Il double les services offerts, il double l`équipe, Il est respecté par son équipe. En 1992 un projet de 10 ans aboutit. Le soin des longues durées est bâti et ouvre pour offrir des services de soins longue durée à la population. Un projet nommé dans son honneur, Oasis Ladouceur..


Depuis plusieurs mois mon père est malade. Hier on a su qu’il a un autre cancer par déçu des 2 autres cancer, c’est palliatif. C’est trop loin parti. Depuis le 15 février, il est très, très, malade, on a dû le rentré à l’Hospital. Le même ou il a géré la plupart de sa carrière. Il est très calme, ne demande rien, ne veut pas être un désagrément n’a personne. Ça lui gêne d’être le patient après 25 ans d’être le DGE de la même institution. Il souffre de mal causer par le cancer, il dit que non, le médecin a seulement à regarder son dossier médical pour comprendre que ce n’est pas possible de ne pas avoir de mal….Il vomit et à la diarrhée depuis jeudi passer. Zéro aliment et zéro médicament restent dans lui depuis 7 jour. Vous pouvez constater il a du mal.

Le médecin lui mais en observation. Il y a des lits de libres dans l’Hospital mais ils mettre mon père sur une civière d’ambulance au lieu d’un lit. Un autre nouveau protocole. Il lui garde sur la civière la journée et la nuit. Je peux vous dire que ce n’est pas confortable. Je peux vous dire qui si mon père, l’ancien DG, avait vu un patient palliatif dans cette situation, sur une civière, qui a été à la fin de leur vie, la personne aurait perdu leur emploi sous Gilbert Ladouceur. Il passait par la cuisine chaque matin pour son café et il passait par chaque corridor pour dire bonjour à ces employées et pour voir la situation de chaque patient dans l’hôpital.

Mercredi matin on annonce qu’il va être transféré à Ville-Marie pour des tests et pour des soins plus spécialiser. Le nouveau protocole ne peut pas laisser mon père être nourri par un tube a Temiscaming et sa maladie de cœur suit un même protocole, il est transféré à Ville-Marie. On est encore en hiver en Abitibi-Témiscamingue. Et Ville-Marie est 1 heure de chez nous. Vous avez des patients de Ville-Marie à Témiscaming présentement. Transfert c’est patient là….

Où est la compassion pour les gens malades, ou la compassion dans vos protocoles. Je peux attester, il n’y en a pas. J’ai passé 12 ans au conseil municipal. J’ai écouté toutes les raisons pour la fusion du systèmes de santé au Québec et je peux attester que toutes les peurs j’ai eu son aujourd’hui des réalités. Nous avons besoin de gérance dans nos centres de santé. Nous avons besoin de diligence pour mener ceux qui ne prennent pas de bonne décision avec vos protocoles.

  • Tanya Ladouceur